Ni mouvement politique, ni opposition frontale entre secteur public et secteur privé, il s’agit de considérer l’information dans une triple dynamique :
- L’information elle-même
- la communauté qui lui est associée (les commoners)
- les règles de fonctionnement qu’elle se propose de suivre.
Cette triade est essentielle parce qu’elle prend en compte des usages et des règles, et parce qu’elle touche aux conditions d’appropriabilité de l’information. De la liberté autorégulée des logiciels libres (licence GNU/GPL) à l’encyclopédie collaborative Wikipédia, en passant par les licences Creative Commons et les fonds numérisés du domaine public librement mis à disposition, l’ensemble des communs représentent pour Yochaï Benkler “une valeur créée socialement et une force macro-économique et culturelle”. C’est à partir de ces biens communs informationnels que se construisent des modèles d’affaires, des réseaux citoyens d’accès à l’information, des communautés régulées (La Richesse des Réseaux).
Les biens communs informationnels représentent un nouveau paradigme. Selon David Bollier, des principes généraux sont applicables à la plupart des biens communs :
- Maintenance d’une ressource sur le long terme
- Accès équitable et bénéfique pour un usage individuel (et non marchand) des commoners
- Transparence et responsabilité au sein des commoners
- Capacité à identifier et à punir les usages abusifs, le vandalisme et les appropriations
- Capacité à déterminer si la ressource doit être aliénée en vue d’un usage marchand ou non.